Candidat aux concours externe, interne ou 3ème voie, de la fonction publique, vous êtes admissible : bravo ! La première étape, celle dites des épreuves d’admissibilité est franchie. Il vous reste maintenant à vous préparer pour les épreuves d’admission. Selon le concours que vous préparez, ces épreuves orales peuvent être de trois formes :
- techniques (oral de spécialité, oral de langue, exposé sur un sujet tiré au sort, etc.)
- sportives
- entretien avec le jury.
Je voudrai revenir sur cette dernière modalité, souvent redoutée par les candidats qui ont l’impression que le jury va venir disséquer la moindre de leurs attitudes ou propos, va les interroger tous azimuts sur des thèmes aussi variés qu’éloignés de leur réalité (professionnelle ou parcours académique) ; bref qu’ils vont passer un mauvais moment …
J’ai déjà eu l’occasion d’écrire sur le stress, le manque de confiance de certains candidats admissibles dans un précédent article intitulé « Au secours, je suis admissible ! » 👉 https://bit.ly/36VETst
Ce que je vous propose maintenant c’est de vous mettre à la place de votre jury et d’envisager un instant quelles peuvent être ses attentes.
Qu’est-ce que le jury veut voir ? Que vient-il « valider » ?
Reprenons les choses depuis le départ.
Vous passez un concours de la fonction publique qui a pour finalité de vous permettre d’intégrer un corps ou un cadre d’emplois de fonctionnaires. Cette intégration dans la fonction publique aura pour effet de vous donner accès à un certain type de postes, de niveau de responsabilités, etc.
Assez logiquement, le jury du concours va donc s’interroger sur vos capacités ou aptitudes à intégrer le corps / cadre d’emplois visé et derrière cela, à exercer les fonctions afférentes.
En pratique, il va venir vérifier :
- si vous savez à quoi correspond ce corps / cadre d’emplois ? C’est-à-dire savez-vous quel(s) poste(s) il rend possible ? dans quelles structures vous pourrez être amenés à travailler ? comment est-il régi ? quelles sont vos perspectives d’évolution ?
Dis autrement, savez-vous à quoi vous postulez ?
- s’il peut vous projeter dans le corps ou le cadre d’emplois visés et pour cela, au -delà des connaissances, c’est la manière dont vous raisonnez, vos réflexes professionnels qui serviront d’indicateurs à votre jury.
Ce sont tout l’objet des mises en situation par exemple. Chercher à savoir quel professionnel se cache derrière le candidat. Que les candidats aux concours externes se sentent rassurés, il ne s’agit pas d’avoir – ou de prétendre avoir – déjà acquis toutes les compétences requises mais d’être en mesure de se projeter dans une situation professionnelle concrète. L’objectif est de démontrer des « aptitudes à ».
- si vous êtes motivés ! Et pour cela il peut être intéressant de dire au jury ce que vous attendez de la formation – ou de la réussite au concours – et ce que vous envisagez d’en faire.
Par exemple, on ne passe pas un concours pour intégrer une école (aussi prestigieuse soit-elle !) mais bien pour faire quelque chose après. Vos aspirations, projections professionnelles sont ce qui intéressent le plus votre jury parce que c’est ce qui lui permettra de mieux vous connaitre, vous comprendre et surtout, de vérifier que vos aspirations – et donc en ricochet, les siennes ! – ne seront pas déçues.
En conclusion, voilà ce que je peux recommander à un candidat qui se prépare aux oraux de concours avec une épreuve dite d’entretien avec le jury
- Se connaitre et comprendre le cadre auquel il postule
- Avoir défini un projet professionnel parfaitement clair et qui corresponde au concours
- Etre en mesure de se projeter sur de nouvelles fonctions et responsabilités
- Etre soi, en sincérité et avec suffisamment d’éléments pour permettre au jury de vous rencontrer.