Un coaching de préparation de concours pour apprendre à venir rencontrer en confiance un jury

25 janvier 2024

etudiants au travail

A compter de 2021, Sciences Po Paris réforme son fameux concours d’entrée pour faire disparaitre les épreuves écrites. L’objectif de cette réforme est de recruter des profils différents, de donner accès directement au jury de concours afin qu’il puisse, plus humainement qu’académiquement, écouter et apprécier la motivation, la personnalité, et surtout le potentiel d’un jeune candidat.

L’idée en soi est excellente, mais pas toujours comprise, et sa mise en œuvre n’est pas aisée. En effet, comme l’indique tous les rapports de jurys de concours, pour intégrer des écoles privées comme pour la fonction publique, nombre de candidats feraient un bond incroyable dans leur préparation, puis leur prestation, s’ils prenaient la mesure de ce que cela signifie.

Il s’agit d’un entretien avec le jury, et non pas d’un examen. Il est attendu une rencontre, et non un passage « sur le gril » ! C’est donc un véritable changement de paradigme quant à l’état d’esprit requis, qu’il convient d’opérer.

Venir rencontrer son jury plutôt qu’attendre d’être examiné par un jury !

Les membres du jury, que nous n’appellerons donc plus les examinateurs, attendent un échange « sincère » du candidat. Ce dernier verra son potentiel examiné davantage que ses connaissances.

En partageant avec le jury ce qui fait sens dans sa démarche de candidature, dans son projet professionnel, en lui exposant de manière claire ses ambitions, le candidat va finalement lui raconter l’histoire (espérée) de sa réussite. Le jury n’aura alors plus qu’à la confirmer.

Pour cela il devra se raconter de manière authentique, mais néanmoins codifiée par les usages sociaux, soit un vaste programme.

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Ce positionnement attendu du candidat nécessite en effet que ce dernier ait une bonne connaissance de lui-même et dispose d’un niveau de confiance en soi suffisant.

Résumer à sa stricte finalité, un coaching de préparation de concours va justement permettre au candidat de travailler avec un tiers – le coach -, sur la clarification de son projet et sur sa capacité à l’affirmer.

Un coaching pour se comprendre et mieux appréhender les attendus informels des sélectionneurs

Lorsque l’on considère un panel de lycéens ou de jeunes étudiants aux dossiers excellents et qu’on les place devant un jury, ce qui va finalement les distinguer, ce ne sont pas les connaissances mais la manière de les dire.

Nous pourrions dire que c’est positif. Les jurés apprécient davantage les personnes, les motivations, les potentiels, que de simples savoirs.  Certes, mais l’écoute pleine et attentive d’un candidat, l’appréciation objective de ce qu’il dit, n’est en réalité possible que si la « forme » est maitrisée. Tant que les codes et les savoirs-êtres ne sont pas présents, ce sont autant de parasitages qui interfèreront dans le ressenti que se fait un jury d’un candidat.

Sans compter que les attitudes corporelles, les accents et les expressions sont de véritables marqueurs géographiques et sociaux qui peuvent aussi venir influencer l’opinion du jury. Il ne s’agit en aucune manière de se transformer – quoique certains s’y essaient – encore moins de se renier. Il faut simplement être conscient que la manière dont on se tient, dont on s’exprime, dont on pose sa voix ou prend sa respiration, sont autant d’indicateurs, pour un jury, de la personne qu’il a en face de lui.

Grâce à un effet de miroir non déformant, sans jugement, ni orientation des réponses, le coach va renvoyer à son client ce qu’il entend et ce qu’il voit. Il s’agit de lui faire prendre conscience de la manière dont il peut être perçu et entendu. Ce faisant, la personne va apprécier si cela lui convient, ou non, et si elle souhaite changer, ou pas, certains aspects.

Après cette étape de compréhension de l’image que l’on renvoie, prérequis indispensable pour entamer un travail d’amélioration de sa prestation, le coach va travailler avec le candidat sur sa prise de parole en public en tant que telle.

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La très bonne nouvelle est que tous ces codes, ces savoirs-êtres attendus lors des oraux ou des entretiens de manière générale, s’apprennent.

Et si ces implicites ne sont pas acquis dès tout petit, en famille ou à l’école, ils peuvent l’être par la suite.

Et puis si finalement, les épreuves orales ou les entretiens, n’étaient qu’une belle occasion de venir à la rencontre de l’autre …